Le Granville
Petit cargo réquisitionné par la Marine Nationale.
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source: GRIEME
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| A 4,8 milles de Fécamp, face à Paluel, par -33 mètres, se trouve l'épave d'un petit cargo. Le 13 juin 1940, alors qu'il s'approchait en confiance de la côte normande, il est pris en ligne par un char allemand en embuscade sur le port de Saint-Valéry-en-Caux... |
| Histoire: |
| Le Granville est construit aux chantiers Cochrane & fils en 1930. Propriété avant guerre de la société Havraise de Transport et de Transit, c'est un petit cargo de 51 mètres de long pour 8,60 mètres de large. Le 13 juin 1940, réquisitionné par le Marine Nationale, il se présente devant Saint-Valéry-en-Caux afin de procéder à l'évacuation de troupes alliées encerclées par l'armée de Rommel. Une opération qui durait déjà depuis deux jours et qui allait virer au tragique en raison d'un manque stupide de communication. En effet, le 13 juin, trois navires se présentent devant le port de Saint-Valéry-en-Caux, ignorant visiblement que les batteries côtières étaient passées aux mains de l'ennemi ... et le Granville fait partie du lot. Soudain une déflagration. Touchée par l'obus d'un char allemand en embuscade, la machine du Granville explose, interdisant toute manoeuvre. Pire, cette première explosion en entraîne une seconde, celle des grenades, qui arrachent l'arrière du navire. Le bateau dérive en flammes et sombre à 3 milles au large de Saint-Valéry-en-Caux. Sur 45 hommes, 10 sont portés disparus, 2 sont tués et 7 autres blessés. Ils seront récupérés par le navire Anne-Marie qui met aussitôt le cap sur Cherbourg où ils seront hospitalisés. |
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source: GRIEME |
| La plongée: La plongée sur le Granville reste relativement facile et sans risque réel, car il est en fait impossoble de penêtrer dans cette épave. Les seules sources d'ennui sont le courant et la profondeur, comme toutes les épaves de la Manche. Il est impératif de plonger à l'étale, et de préférence par petits coeficients car cette épave repose sur un fond de 28 à 35m en fonction de ces derniers. |
| Petit briefing: L'épave de ce cargo long de 51m est d'un seul tenant, orienté Nord-Ouest par l'avant. La proue se dresse fièrement malgré toutes les ouvertures que l'on peut y voir, et les bars y sont chez eux jusqu'à l'apparition des premières palanquées. En flânant quelque peu sur le haut de l'épave, on fera les découvertes les plus hétéroclites: des WC "à la turque" et, un peu plus loin, une caisse de munitions Lebel! En descendant sur tribord avant jusqu'au sable on peut apercevoir, chose rare de nos jours, 3 hublots encore intacts, avec leur vitrage, et une tape gravée au nom de Maugard, fabricant dont l'enseigne existe encore au Havre. S'en suit une reconnaissance sur le sable qui recouvre l'épave jusqu'à la chaudière et au moteur triple expansion, un classique de l'époque. La visite s'achève par la découverte de l'hélice quadripale et du gouvernail, au milieu de nombreux fragments du navire, disloqué par l'incendie avant qu'il ne sombre. |
| Faune et flore: |
| Comme sur bien des épaves de la Manche, la faune est constituée de bars, de tacauds, de vieilles, de congres et de homards. |
| Position | ref. SHOM | Profondeur | Niveau requis | Cote | Mise à l'eau |
| 50° 1' 10 N. 00° 35' 37 E. |
18090249 | 28 m à 35 m selon la marée |
Niveau II encadré |
***** | Port de Fécamp 13,5 milles |
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Publication en accord avec le GRIEME - Source "Saga des épaves de la Côte d'Albâtre"